La fête juive de Pourim symbolise la victoire des Juifs sur leurs ennemis et la chute d'Haman. Sa célébration, au mois de mars, permet d'affirmer sa foi en Dieu.
Assuérus, le roi perse, organisa un jour un banquet, auquel sa femme Vasti refusa d’assister. En punition, le roi l'exécuta, puis convoqua les plus belles jeunes filles du royaume afin de trouver une nouvelle épouse. L'élue fut Esther (qui ne révéla pas ses origines juives), qui devint donc la nouvelle reine.
L'oncle d'Esther, Mardochée (ou son cousin Mordékhaï, selon les versions) refusa de s'incliner devant l'antisémite Haman, le premier ministre. Ce dernier réussit à convaincre le roi de décréter une loi ordonnant l'extermination des Juifs à une date tirée au sort (« Pourim » vient du mot accadien « pour » qui signifie « tiré au sort »). Cette date fut le 13ème jour d'Adar (un mois de l'année hébraïque).
Pour protéger son peuple, Esther dévoila au roi ses origines juives et ce dernier annula le décret. Haman, le premier ministre, fut pendu et les Juifs échappèrent au massacre.
Durant cette fête, il est conseillé (mais pas obligatoire) de ne pas travailler. Les Juifs se font des échanges de nourritures entre amis, voisins et connaissances, font des dons de charité, les parents offrent de l'argent à leur(s) enfant(s), et un repas de fête a lieu durant l'après-midi. Les plats traditionnels sont les « oreilles d'Haman » ou « poches d'Haman » (petits pains fourrés de dattes, de pruneaux et de graines pavots).
La pratique la plus importante est la lecture du rouleau d'Esther. Elle se fait matin et soir, dans une atmosphère plutôt détendue : adultes et enfants sont déguisés et assistent à la lecture. Quand le nom d'Haman est prononcé, les gens tapent du pieds et agitent des crécelles (petits instruments de musique).
L'ivresse fait aussi parti des traditions du Pourim.